Regjistruar: 21/02/2004
Vendbanimi: Utopial
Mesazhe: 2981

Labyrinthe

...
À la longue, j'ai creusé dans ma cervelle
un labyrinthe
où ma vie s'enroule sur elle-même
coincée sur les paroles
noyée de remâchement
asséchée d'explications
(baumes pour moi, ennui infernal pour l'autre).
...

Michelle Larivey, psychologue-poète

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Gjysma e asaj qe shkruaj ndoshta eshte e pa kuptimte per ju, por un e shkruaj qe gjysma tjeter te mund te arrije tek ju. FIRDUSI

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Regjistruar: 21/02/2004
Vendbanimi: Utopial
Mesazhe: 2981

Je longeais l’horizon de ma vie
l’espoir en poche
en dépit d’une montagne d’échecs
comme jardinier du coeur.

Tu m’as souri

j’ai ouvert pour ce sourire
même si ma dernière plaie n’était pas encore tout Ã_ fait close.

Tu as plongé l’oeil dans le mien

je n’ai pas sourcillé
plutôt laissé descendre la larme jusqu’au coeur.

Larme fine
douce
cette fois sans fiel.

Mon coeur se réjouit comme une biche au pré
et l’abondance m’envahit sans que je vacille.

OUI
je sèmerai sur cette planète rubiconde
le coeur ouvert
la parole juste
l’oreille rivée Ã_ ta voix
mais aussi Ã_ mon pouls

pour sarcler
les embûches et les erreurs pendant qu’elles sont encore vivantes

et ainsi garder fertile
ma nouvelle étoile.



Michelle Larivey, octobre 2000

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Regjistruar: 21/02/2004
Vendbanimi: Utopial
Mesazhe: 2981

Une rafale sèche et dure
(on aurait dit un chasseur d'âme)
impitoyablement
a rompu mes racines
laissant une affliction grandissante
au centre de mes os,
implacable,
une inflammation perpétuelle
du coeur,
il me semble, infinie.

Maintenant,
j'erre dans mon ravage
tel un orignal aux bois éclatés
comme un chevreuil au museau ensanglanté
chercherait le nord.

Mes entrailles pétries rugissent
mais inutilement.
Mes cris s'enfoncent dans la boue.
Mes os ont raidis,
terriblement,
silencieux sous le choc tragique.

Ma douleur s'étale: une plaie rampante
empêchant toute végétation de surgir
(sauf peut-être le fiel).
Le sol reste rude, nu
et mes chevilles y craquent de misère.

Dans ce décor,
j'assisterai sûrement Ã_ ma mort
Ã_ moins de répandre mes eaux douloureuses
pour raviver la terre,
pour noyer le fiel, peut-être en germination.

Dans ce ravage désolé,
je me dessécherai assurément
Ã_ moins de libérer mes hurlements
(même les muets)
pour éjecter la damnation
installée dans ce jardin de misère.

Pour revivre
après l'élan du mal qui m'a frappé
il me faut semer dans mon ravage
ce qu'il me reste de vie,
avec mes poings.



Michelle Larivey
25 mai 1996

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Regjistruar: 21/02/2004
Vendbanimi: Utopial
Mesazhe: 2981

Forêts solitaires et sombres,
Je viens, dévoré de douleurs,
Sous vos majestueuses ombres,
Du repos qui me fuit respirer les douceurs.

Recherchez, vains mortels, le tumulte des villes ;
Ce qui charme vos yeux aux miens est en horreur :
Ce silence imposant, ces lugubres asiles,
VoilÃ_ ce qui peut plaire au trouble de mon coeur.

Arbres, répondez-moi !... Cachez-vous ma Sylvie ?
Sylvie, ô ma Sylvie !... Elle ne m'entend pas.
Tyrans de ces forêts, me l'auriez-vous ravie ?
Hélas ! je cherche en vain la trace de ses pas.


Auteur:Nicolas GILBERT

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Regjistruar: 02/09/2006
Vendbanimi: .
Mesazhe: 12531

Dritero Agolli

                Rever sous un ciel sombre

    Chaque nuage tourne le dos a l'autre

Et le ciel ressemble a un champ labaure.

Moi,couche au pied d'un arbre

Je regarde les champs celestes bouger.

      Une jour,il y a bien longtemps,mon pere

Et moi, nous restions couches dans l'herbe,

Lui regardait fixement le ciel sombre

Et moi disait: "Si c'avait ete notre champ,

nous en aurions eu,du boulot,vraiment!"

 

 

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Regjistruar: 02/09/2006
Vendbanimi: .
Mesazhe: 12531

Sonnet - Auguste Angellier


" Où es-tu ? ", disait-elle, errant sur le rivage
Où des saules trempaient leurs feuillages tremblants ;
Et des larmes d'argent coulaient dans ses doigts blancs
Quand elle s'arrêtait, les mains sur son visage.

Et lui, errant aussi sur un sable sauvage
Où des joncs exhalaient de longs soupirs dolents,
Sous la mort du soleil, au bord des flots sanglants,
S'écriait : " Où es-tu ? ", tordant ses mains de rage.

Les échos qui portaient leurs appels douloureux
Se rencontraient en l'air, et les mêlaient entre eux
En une plainte unique Ã_ la fois grave et tendre ;

Mais eux, que séparait un seul pli de terrain,
Plus désespérément se cherchèrent en vain,
Sans jamais s'entrevoir et sans jamais s'entendre.

__________________
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Regjistruar: 28/10/2010
Vendbanimi: Dans tes rêves..
Mesazhe: 8269

La désillusion

Tous ceux qui s’arment de leur foi
Qui luttent ensemble avec passion
Tous ceux qui n’ont qu’une seule voie
Pour ce faire entendre l’action
Tous ceux qui croient en la révolution
Tous ceux que l’on montre du doigt
Gardent en leur cœur leur illusion

Tous ceux qui sont de mauvaise foi
Qui manipulent l’information
Ceux qui s’abritent derrière des lois
Pour mettre en Å“uvre leur ambition
et nuire Ã_ la population

Ceux qui défilent dans les médias
Pour promouvoir une vie sans joie
Une vie faite de compétition
Ou tous s’ignorent chacun pour soi
Ou l’argent fait la sélection

Ils n’ont pas connu d’autre emploi
Et ne trouvent de satisfaction
Pour satisfaire leur ambition
Que d’asservir l’information
Ils ont perdu toutes illusions

__________________
"Tmerrohem kur e mendoj boten pa mua!!"--Jean-Paul Sartre

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Regjistruar: 28/10/2010
Vendbanimi: Dans tes rêves..
Mesazhe: 8269

Si tu pars..


Si tu pars!Emporte avec toi tes adieux!
Et laisse moi les photos qu on a pris tous les deux
Si tu pars!!prend avec toi tes excuses et tes larmes
Et laisse moi ton petit chapeau qui te donnait du charme!
Si tu pars! prend avec toi toutes tes affaires.
Mais laisse moi cette fleure sur l'étagère.
Si tu pars! Prend avec toi toutes les raisons qui t ont poussé de me quitter
Mais laisse moi les raisons qui m ont empéché de t'eviter
Si tu pars! je n aurai plus besoin de tes caresses et tes regards.
Mais laisse moi les écrits que tu m écrivait le soir.
Si tu pars! prend avec toi tout ce qui te changeait en reine.
Mais laisse au moins ta chemise blanche de laine.
Si tu pars! N'essaie jamais de me revoir!.
Car notre page blanche est devenu noire

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"Tmerrohem kur e mendoj boten pa mua!!"--Jean-Paul Sartre

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Regjistruar: 28/10/2010
Vendbanimi: Dans tes rêves..
Mesazhe: 8269

Adam et Ève
Gentillesse timorée



Ève souriait
elle aimait
alors Ève s’effaçait.
Adam prenait
prenait tout
Adam se gavait
il a pris toute la place.

Ève rage.

Ève espérait, muette, qu’Adam s’abstienne
Elle rêvait d’un Adam déroulant gentiment des espaces pour elle.

Mais Adam prend.

Ève est triste.

Ève enfouit très creux tous ses non
et rêve d’un Adam qui les déterre.
Mais Adam respire grand
et s’empare.

Ève rage.

Elle lève quelque peu le voile
murmure doucement un non

Adam frappe Ève!

Ève recule.
Sous les cris d’Adam
relâche du terrain.

Les coups et cris râpent un peu les désirs d’Ève...

elle a mal Ã_ tous les abus incrustés en elle
... se love dans le chagrin
caresse un peu ces souvenirs rugueux
sculptés Ã_ même son coeur tendre.


La douleur se transmue enfin en désir
lent
mais concentré comme une lame d’acier:
celui du sabrage.


Michelle Larivey
Octobre 2001

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"Tmerrohem kur e mendoj boten pa mua!!"--Jean-Paul Sartre

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Regjistruar: 08/05/2010
Vendbanimi: Gjermani
Mesazhe: 871

Nese nuk lejohet ketu poezi ne gjuhen shqipe (mbi Francen) mund ta hiqni apo kaloni tek ato shqipe. Fillimi duket pak anormal, por duhet lexuar me tej. Krijuar 2005.

Francë

Francë,
kurva e Europës,
rrufjane,
politikane me shkollë,
dredharake, flirtuese,
e të gjitha ngjyrave,
e çdo manjak-diktatori,
finoke e hollë, di ta lidhësh,
din edhe ta zgjidhësh,
e ta mbulosh me art e finesë,
ta zbukurosh, kolorit farfarash,
din si ta ndërtosh,
din si ta rrahësh mendimin,
nuk e bën diçka ashtu kot,
e hollon, e mbledh, e trash, e ngjesh,
lart din ta ngresh,
të bukurën e don fort,
mjesi Madam, mjesi Mënsje,
me respekt kurdoherë,
jo ashtu trashë, formal,
ke shije qeratelleshë,
ke shije,
din ta ujdisësh, ta komoditosh,
në kondicione ngjyrash dhe përmasash,
në forma të kolme, por aspak të trasha,
monton kulla, ngre ndërtesa,
bën vetura dhe minibuze,
gjithshka origjinal,
gjithshka që të kënaq,
dhe trupin ta qetëson,
verën, ah, atë ta dua,
nëse më tej nuk ma shtrenjton,
kënaqësi, te Garsoni tek shërben,
ja, dhe atë Crosonsin, kërkush s’ta arrin,
ke art qerratelleshë, ke art,
jetën din si ta bësh,
me pak, por e zbukuron avllinë,
e ndrit rrugën,
e fluorizon parkun,
me shije, nën ngjyra dritash,
në radhë e formë,
sa kërkush s’i ka,
kudo e në çdo gjë,
ke art qerratelleshë,
mundohesh çdo gjë ta bësh saktë,
dhe bukur me art,
përpiqesh edhe me objektet të bësh dialektikë,
të mos kesh probleme nesër dej,
të vazhdojnë rrjedhën ujrat e zeza,
vetura më tepër rrugën ta zbukuroj,
edhe sateliti saktë në orbitën e tij të vej,
muzika, gjelbërimin e natyrës me njeriun
të bashkoj,
fëmijët në shkollë, kushtet ti kenë të plotësuara,
pleqtë …, ah këtu nuk ka lavdërim,
të vdesin i lanë më parë se një vit,
e ç’të them,
ke plot bukurira,
nuk e diskutoj, sa ke mirë e sa ke keq,
nga ty ke ç’të mësosh,
siç ka për ty edhe kritika,
ke art shejtankë, ke art mbi të gjitha,
të dua, thjesht të dua,
i detyruar jam, kapelen të të heq.

Feb. 2005

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Kush i ben qejfin vetes, eshte
budall!

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