i_pafajshem
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Regjistruar: 15/07/2003
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Mesazhe: 383
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Paul Verlaine
Child Wife
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Vous n'avez rien compris ą ma simplicité,
Rien ō ma pauvre enfant
Et c'est avec un front éventé, dépité,
Que vous fuyez devant.
Vos yeux qui ne devaient refléter que douceur,
Pauvre cher, bleu miroir,
Ont pris un ton de fiel, ō lamentable soeur,
Qui nous fait mal a voir.
Et vous gesticulez avec vos petits bras,
Comme un héros méchant
En poussant d'aigres cris poitrinaires, hélas,
Vous qui n'étiez que chant.
Car vous avez eu peur de l'orage et du coeur,
Qui grondait et sifflait,
Et vos bźlātes vers votre mčre-ō douleur,
Comme une triste agnjelet.
Et vous n'avez pas su la lumičre et l'honneur,
D'un amour brave et mort,
Joyeux dans le malheur, grave dans le bonheur,
Jeune jusqu'ą la mort.
Londres 2 April 1873
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Voeu.
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Ah! les oaristys! les premieres maītresses
d'or des cheveux, l'azur des yeux, la fleur des chairs,
Et puis , parmi l'odeur des corps jeunes et chers,
la spontanéité craintive des caresses.
Sont elles assez loin , toutes ces allégresses,
Et toutes ces chandeurs! Hélas! toutes devers
Le Printemps des regrets ont fui les noirs hivers,
De mes ennuis , de mes dégoūts, de mes détresses.
Si que me voila seul a présent, morne et seul,
Morne et désespéré, plus glace qu'un aļeul,
Et tel qu'un orphelin pauvre sans soeur aīnée
O la femme ą l'amour cālin et réchauffant,
Douce, pensive et brune, et jamais étonnée,
Et qui parfois vous baise au front, comme un enfant.
Modifikuar nga i_pafajshem datė 04/11/2003 ora 19:14
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